La première mine privée, à savoir la Société minière de Taparko (SOMITA), est entrée en production en 2007 dans la région de Kaya. Depuis cette date, plusieurs autres mines sont entrées en production, faisant du Burkina Faso un pays minier. L’installation des mines a une conséquence sur l’économie. On estime qu’entre 2007 et 2013, les sociétés minières ont investi la somme de 1.181,875 milliards de FCFA. Cette somme a été revue à la hausse dans la mesure où, depuis 2013, deux autres grandes mines industrielles, à savoir Karma et Bagassi, sont entrées en production, tandis que Houndé est en construction. Pour y arriver, le Burkina Faso est passé par plusieurs étapes. Pour mieux comprendre l’histoire minière du Burkina, nous avons rencontré Dr Morou François OUEDRAOGO, Directeur général de Teng Tuuma Géoservices (TTG) à Koudougou, le 6 octobre 2016. Il y était dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur le secteur minier au Burkina Faso, organisé par l’Action des journalistes sur les mines avec le soutien de la Chambre des mines du Burkina Faso.
Dr Morou François Ouédraogo a rappelé qu’il y a à peine un demi-siècle, dans les années 1970 plus précisément, le Burkina Faso, Haute-Volta d’alors, était considéré comme pays à vocation uniquement agricole. D’aucuns voyaient en la Haute-Volta une terre d’agriculteurs et de main-d’ouvre pour les pays voisins.